Renault 5 Alpine et Turbo, partie 3

Les LS et TS ont rapidement apporté une réponse à ceux qui cherchaient une petite voiture dotée de bonnes performances. Dès le mois de décembre 1974, Renault a pensé à une R5 de compétition.

Renault 5 Alpine

La Renault 5 Alpine aboutit en mars 1976, avec 1.397 cm3 et 93 ch. Sous le capot, la R5 Alpine avoisine les 170 km/h et accélère presque comme un dragster : le kilomètre départ arrêté est ainsi couvert en 32,5 secondes, avec un comportement routier remarquable. Si l’ambiance intérieure diffère peu de celle de la TS, malgré la présence d’un volant à trois branches ajourées Motolita dont le centre est frappé du logo « Alpine », la présentation extérieure typée « sport » avec ses boucliers noir mat, les feux antibrouillard, les jantes de 17 Gordini et les filets de peinture encadrant le logo « A5 », permet de reconnaître immédiatement la nouvelle version, qui, avec une certaine Volkswagen Golf GTI apparue presque simultanément, est à la base d’une nouvelle catégorie de voitures, les citadines sportives, appelée à connaître un joli succès.

La R5 Alpine entame sa carrière par le rallye de Milles Pistes en Juillet 1977 suivi par le Rallye de San Remo en octobre, avec d’excellents résultats à la clé. Mais c’est surtout l’éclatante victoire de Jean Ragnotti au Rallye de Monte-Carlo 1978 qui le place sur le devant de la scène. Forte de 130 ch, la R5 Alpine a donné une belle carrière en compétition. Deux années durant, Ragnotti, Fréquelin et les autres réalisent de jolies performances et arrachent des victoires mémorables lors de rallyes sur route et sur terre. 

Renault 5 Alpine et Turbo, partie 3
R5 Alpine
Renault 5 Alpine et Turbo, partie 3

Renault 5 Turbo

Cependant, Renault Sport prépare dans l’ombre un autre projet depuis que Jean Terramorsi, alors adjoint du service Produit, a eu l’idée d’une super Renault 5 de compétition, un beau jour de 1976. A partir d’un premier croquis du jeune styliste Marc Deschamps, le projet maintenant confié à Renault Sport à Dieppe, se construit sous la direction de Michel Têtu et d’Henri Lherm. Yves Legal retravaille l’aspect extérieur, finalisé avec la collaboration du styliste italien Marcello Gandini. Dès lors, tout va très vite ! La R5 Turbo est présentée officiellement à l’occasion du Salon de Paris en octobre suivant, sous la forme d’une maquette à l’échelle 1, la voiture de série définitive n’étant dévoilée que quinze mois plus tard, en janvier 1980, la commercialisation intervenant six mois plus tard. A côté de la compétition face à la concurrence, la formule de promotion, dénommée « Coupe Renault 5 – Elf » garde la côte. De 1975 à 1984, d’abord avec des R5 LS kitées, puis avec des R5 Alpine et des R5 Alpine Turbo, de nombreux apprentis pilotes se mesurent chaque week-end sur différents circuits de France et d’Europe, fournissant un spectacle coloré et impressionnant au prix de sensations fortes